mercredi 15 octobre 2014

Les 20 kilomètres de Paris

Pour le troisième week-end d'affilé, je suis inscrite sur une course. 
Cette fois, c'est pour le 20km de Paris que j'ai gagné un dossard (cette fois, c'est grâce au site Esprti Running).

Après avoir couru le semi de Lyon à une allure tranquille, j'ai décidé d'accélérer un peu le rythme en visant un temps de moins de 1h30 : après 1h38 sur un semi où j'ai eu l'impression d'avoir de la réserve à l'arrivée, ça semble faisable mais déjà un challenge (c'est difficile d'estimer mes limites donc j'y vais progressivement en diminuant à chaque nouvelle course mes objectifs de temps). 

Je passe au vestiaire poser un sac sur le stand de mon amie Yana (avec qui j'avais couru la Parisienne) qui a décidé de faire du bénévolat sur différentes courses et de mettre sa bonne humeur au service de l'organisation.

Après avoir discuté un peu, je suis reboostée par son enthousiasme et je me dirige vers la tour Eiffel et les sas de départ.

Comme j'ai enfin quelques temps de référence corrects, j'ai pu m'inscrire dans le sas préférentiel 2 (c'est à dire pas complètement devant mais quand même pas loin du départ).
Et comme je suis arrivée tôt, je peux me placer tout à l'avant de mon sas. Si je veux être devant, c'est plutôt stratégique : comme ceux qui font moins de 1h30 sont dans le sas préférentiel 1, je me suis dit que je devais essayer de plutôt rester sur leur rythme (le placement des meneurs d'allure me donnera raison).

Le vent est froid et je regrette un peu de ne pas avoir pris de manches. Les coureurs autour de moi ne sont pas très communicatifs et j'attends patiemment l'heure du départ.


A 10 minutes du départ, j'active ma montre gps mais elle peine à accrocher ses satellites. Je stresse un peu parceque je comptais vraiment sur elle pour garder le rythme. Je suis sur une distance pour laquelle je n'ai pas fais de travail spécifique et surtout à un rythme que je n'ai pas travaillé (4'30"/km, c'est bien gentil sur le papier mais je ne sais pas trop ce que ça donne comme sensation).

Le moment du départ se rapproche, la barrière devant moi est enlevée et mon groupe rejoint celui du sas de devant. Toujours pas de satellites...
Je décide de lancer endomondo sur mon téléphone pour enregistrer la course mais sans ma montre pour suivre en temps réél, je vais devoir faire des calculs de tête et gérer surtout être attentive aux passage des kilomètres.

Au moment du départ, je vois le meneur de course 1h30 devant moi et je me dit qu'il faut que je le rattrape.

Le début de la course est un peu difficile : c'est de la montée et surtout, c'est des pavés (mes doigts de pieds n'aiment pas beaucoup les pavés, il faut que je fasse attention à ne pas me faire mal).

Vers le 2ème kilomètre, j'arrive enfin à la hauteur du meneur d'allure mais il y a un peu foule et je préfère passer devant (je suis encore plus à l'aveugle pour mon rythme mais s'il ne me dépasse pas avant la fin, je serai ok pour mon objectif).

C'est peu après que je me trouve un nouveau meneur d'allure. Le t-shirt "my own on tour" me servira de point de repère à peu près jusqu'au 10ème kilomètre où je le perdrai de vue (pas la moindre idée s'il a ralenti ou accéléré)



Au 8ème kilomètre, je me suis rappelée que ma montre dispose d'une fonction manuelle pour saisir le passage d'un kilomètre (et donne donc le temps sur le km qui vient de s'écouler). Si j'avais été un peu plus rapide à réfléchir, j'aurais pu l'utiliser dès le début et m'éviter bien des calculs pour savoir si mon allure restait stable.
Bien sur, une fois que j'ai trouvé cette option, ma montre a enfin décidé de trouver des satellites et donc de me donner elle-même les temps de passage.

Avec toutes ces histoires, je n'ai pas vraiment vu le temps passer et je sais juste que je suis en dessous de mon objectif. 
Quand on arrive enfin sur les quais, je sens que les montées et descentes (pour passer sous les ponts) sont difficiles et je me dis qu'il y a encore du travail en côte à faire (même style que sur le marathon de Tromso, même effet sur les fessiers). 

Je m'accroche au fait que j'ai de l'avance et que si je n'en gagne pas plus, ce n'est pas grave mais que je ne veux pas en perdre, il faut donc que je fasse moins de 4'30"/km. Je fais des signes aux gens qui sont là et qui encouragent tous les coureurs du haut des ponts, c'est toujours plus facile de courir quand l'ambiance est là.


Après avoir été jusqu'au jardin des Tuileries, nous traversons la Seine. Tout le monde sent que l'arrivée est proche et que c'est la dernière grande ligne droite. Les autres coureurs sont plus causants, on encourage ceux qui semblent flancher, on se fait encourager par ceux qui ont encore de la réserve, ou tout simplement, on veut partager le fait qu'on tient malgré la difficulté.

Même quand c'est dur, on peut se dire que l'effort est presque fini et qu'il faut juste encore tenir un peu.


Mais c'est quand même dur ;-)


Pour le dernier kilomètre, même si j'ai mal aux jambes, je décide de forcer l'allure (comme à chaque course) pour dépenser ce que j'ai encore comme énergie (j'ai les joues qui fourmillent - heureusement que c'est la fin) et c'est enfin l'arrivée et on nous presse de nous éloigner de la ligne pour laisser la place aux suivants. Tout le monde semble un peu perdu, comme à chaque course, de passer de "coureur" à "marcheur".
Je reçois les sms de l'organisation avec mes temps (1:27:08), je suis super fière de moi et d'avoir encore une fois explosé mon objectif de plusieurs minutes.


Après avoir récupéré ma médaille et mon sac de ravitaillement, je me dirige vers les vestiaire et retrouve Yana avec qui je passe un peu de temps puisqu'il n'y a pas foule pour récupérer des sacs pour l'instant.


De retour à chez Lydie et Hugo, chez qui je suis hébergée pour le week-end, je me mets à table pour un délicieux risotto aux fruits de mer et poisson (un repas d'après-course vraiment excellent).



Dans l'après-midi, les résultats du site de chronométrage sont un peu bizarres pour certaines personnes (pas de passage au km5 par exemple) mais les miens semblent corrects.


Le lundi, résultats provisoires un peu différents (mais pas de beaucoup donc j'attendrai les définitifs pour noter ça dans mes archives ;-) )




Merci à Pierre-Marc Giao Duong Huynh pour les superbes photos de la course : https://www.facebook.com/media/set/?set=a.913006328727710.1073741856.847675548594122&type=3

Balade à Saint-Cyr-l'École

Pour la balade de ce mois d'octobre, Virginie nous a proposé une randonnée près de chez elle à Saint-Cyr-l'École.
Le rendez-vous est donné à 10h30 et malgré la pluie de la nuit et du début de matinée, le temps semble être devenu un peu plus sec (en plus, j'ai mon poncho dans mon sac donc il ne devrait pas pleuvoir).

Cette balade est bien automnale avec une option ramassage de châtaignes (ou d'une épine entre les doigts de pieds pour moi - les vff, ça protège bien en dessous, mais entre les doigts de pieds, c'est du tissu) ou chasse aux champignons (mais comme on n'est pas sorti des chemins, même les plus doués n'ont pas trouvé quoi que ce soit de mangeable).



Nous croisons des coureurs (option trail, chemin ou route), des promeneurs, des vttistes, et aussi des cavaliers (tout le monde profite du beau temps).


Pour manger, nous trouvons une petite place au soleil (et à l'ombre pour ceux qui n'ont pas froid), face à un lac où les pécheurs sont nombreux à profiter aussi du soleil pour faire un casse-croute entre amis.



Il fait beau, mais en sous-bois, on supporte bien un blouson.


Les petites nouvelles de l'équipe semblent apprécier la balade.


Encore pas mal de feuillage vert mais aussi un tapis de feuilles mortes qui commence à se former.


Bref, une jolie balade pour une journée d'automne ensoleillée (et des chemins un peu mouillés).










mardi 7 octobre 2014

Run in Lyon - semi marathon

Une semaine tout juste après le semi-marathon de Lempdes et une semaine avant les 20km de Paris, je suis inscrite pour le semi-marathon de Lyon.

A priori, avec si peu de récupération, ça n'est pas forcément une bonne idée mais je pouvais avoir ce dossard gratuitement grâce à runningheroes.com et tous les kilomètres que j'ai couru. En plus, comme j'ai de la famille en région lyonnaise, je peux en profiter pour aller les voir et être hébergée chez eux.

Comme chercher à faire un RP serait effectivement peu raisonnable et, comme je suis en pleine préparation pour mon marathon, je me suis dit que ça serait une super occasion de travailler ma régularité sur mon allure marathon en conditions réelles de course. Me voilà donc avec comme objectif de courir le semi en 1h45 donc à peu près 5'/km.


La météo annonce des averses pour la matinée de dimanche mais à 8h, c'est sous un joli soleil que j'arrive place Bellecour.


Lors de discussions sur Facebook, Ruello, un autre coureur minimaliste a dit qu'il serait lui aussi sur la course et nous nous sommes donnés rendez-vous au pied de la statue qui se trouve au milieu de la place.
Une petite photo souvenir, quelques minutes de discussion et nous devons nous rendre dans nos sas respectifs.



Je me suis inscrite dans le sas 1h40 alors que je veux faire 1h45. Comme ça, même en arrivant au dernier moment et en étant en fond de sas, je devrais pouvoir être dans le bon flot de coureurs.


L'ambiance est détendue mais les gens ne discutent pas vraiment en dehors de leurs petits groupes d'amis.
La ligne de départ est loin et la sono ne fonctionne pas très bien mais le temps passe plutôt vite.


Une fois la course lancée, comme toujours, le premier kilomètre est un peu encombré et tout le monde essaye de trouver son rythme.


A 1km, ma montre m'annonce que j'ai été un peu plus vite que prévu et je ralenti un peu.
Le parcours nous fait visiter Lyon et, après avoir longé les quais de Saône, nous arrivons à l'entrée du tunnel de la Croix-Rousse.
C'est un tunnel de plus d'1,5km qui a été inauguré récemment et permet la circulation des transports en commun et des circulations "douces" (piétons, cyclistes, rollers, ...) donc j'ai bien envie de voir à quoi il ressemble.


Au moment d'entrer dans le tunnel, je me trouve à côté d'une coureuse et nous trouvons drôle comme les hommes se précipitent sur les derniers arbres pour une dernière petite "pause pipi".
Elle court sur le même rythme que moi et j'apprends qu'elle est cette année sur le 10km par manque d'entrainement mais qu'elle cours habituellement le semi.


Le tunnel est sympa, bien éclairé, avec un revêtement de sol impeccable, mais rapidement, on se rend bien compte qu'il n'est pas prévu pour un si grand nombre de coureurs. Il fait chaud et il n'y a pas de courants d'air, et c'est avec bonheur que nous retrouvons l'air libre et un peu de fraicheur.

Peu après le tunnel, je souhaite une bonne continuation à ma partenaire de course puisque le 10km prends la direction du centre ville pendant que nous nous dirigeons vers le parc de la tête d'or.


Dans le parc, nous passons le long de l'enclos des "bambis". Je regarde un peu émue ces fainéants qui sont tous couchés mais qui me rappèlent quand j'étais petite et que je venais au parc pour les voir.


Nous croisons aussi un bon nombre de coureurs qui ne sont pas dans la course mais voient leur lieu d'entrainement un peu chamboulé.
Après un bon nombre de zig-zag et virages en épingle à cheveux dans le parc nous reprenons la direction du centre ville.

Le temps se couvre peu à peu et, aux environs du 18ème kilomètre, la pluie se met à tomber d'abord doucement puis de plus en plus fort.
Je suis trempée de la tête aux pieds, mes chaussures sont pleines d'eau, mais je me dis que, même mouillées, mes chaussures sont plus légères que celles de la plupart des autres coureurs et aussi que la fin de la course est proche.

Une fois la ligne d'arrivée franchie, je m'aperçois que la pluie s'est arrêtée et je peux ressortir mon téléphone pour une petite photo avant d'aller récupérer ma médaille.


Même si la pluie s'est arrêtée, les caniveaux n'arrivent pas à tout évacuer. Et même si on a tous les pieds mouillés, une fois qu'on arrête de courir, on se met à éviter les flaques.


Une fois ma médaille récupérée, je me dirige vers le ravitaillement. On peut y trouver les classiques (eau, coca, bananes, fruits secs, sucre) mais aussi des plus originaux (des papillotes) et d'autres qui me font plus envie sur le coup (saucisson et conté), je vois des gens avec des boites de taboulé mais je n'ai pas si faim et je compte aller au restaurant donc je n'en cherche pas la source.

Juste à côté du ravitaillement, je retrouve un coureur en fivefingers que j'avais doublé peu après la sortie du parc et nous en profitons pour discuter technique de course et entrainement spécifique. Il est content quand je lui apprends qu'il y a d'autres coureurs minimalistes sur Lyon et qu'il pourrait prendre contact avec eux pour s'entraider.


Je passe récupérer mon sac à la consigne (qui avait été super efficace lors de la dépose et l'est tout autant lors de la récupération).
Mon corsaire est presque sec mais mon t-shirt est encore trempé. Je m'empresse donc de le changer par celui que j'avais dans mon sac et enfiler un sweat-shirt pour me réchauffer.


Encore un coureur en fivefingers dans les allées inondées du village, content, lui aussi, d'apprendre qu'il y a une communauté de coureurs minimalistes sur Lyon et que d'autres tentent également l'expérience avec succès.

Je tourne un peu dans le centre ville avant de me diriger vers un bouchon lyonnais pour y déguster les spécialités locales (ravioles, saucisson chaud et cervelle de canus, gâteau "le guignol").


Après le repas, je rentre me mettre au chaud et quitter enfin mes chaussures encore bien humides.


Un peu plus tard dans l'après-midi, la sortie des résultats officiels me permettent de commencer à confirmer ce que j'avais vu sur mes temps de passage (même si ma montre avait été un peu perturbée par le passage sous le tunnel) : mon temps correspond parfaitement à l'objectif que je m'étais fixé et les temps intermédiaires semblent eux aussi parfaits.


L'analyse du log enregistré par ma montre confirme la même chose : j'ai réussi à être vraiment régulière et je me sens vraiment rassurée sur ma capacité à tenir ce rythme quand je serai à New-York.